Gestion de la fertilité des sols pour une meilleure productivité
Serriculture tropicale
La culture en serre est la forme de production végétale la plus intensive. Par exemple, le rendement par unité de surface cultivée d'une culture de tomate en serre (>50 kg/m2) est de plus de dix fois supérieur à celui d'une culture au champ.
La serre procure essentiellement un climat contrôlé qui, dans des conditions défavorables, peut être adapté aux besoins de certaines cultures. Par exemple, dans des pays septentrionaux comme la france, où la culture à l'extérieur n'est possible qu'environ 5 mois par année, les serres assurent un environnement climatique qui protège les plantes contre les faibles ou hautes températures, les fortes pluies, les vents violents, les INSECTES NUISIBLES et autres ennemis des cultures.
L'industrie de serre utilise aujourd'hui une technologie de fine pointe lui permettant de réduire ses effets négatifs sur l'environnement, d'améliorer considérablement l'efficacité énergétique des cultures (énergie utilisée par unité produite) et ainsi de demeurer compétitive sur les marchés nationaux et mondiaux.
De nouvelles technologies serricoles telles que:
1) l'optimisation des structures de serre et de recouvrement pour une transmissivité accrue de la lumière,
2) la culture hydroponique avec recyclage des effluents de serre pour une croissance optimale,
3) l'utilisation de milieux de culture hautement performants répondant aux besoins racinaires de la plante,
4) l'enrichissement des serres en dioxyde de carbone pour l'accroissement des rendements,
5) l'utilisation de l'éclairage photosynthétique en période hivernale permettant de produire à l'année,
6) la gestion informatisée du climat (température, lumière, humidité, CO2) et de la régie d'irrigation et de fertilisation,
7) l'utilisation de porte-greffes résistants aux pathogènes et plus efficaces à utiliser l'eau,
8) le contrôle biologique des insectes nuisibles et maladies,
9) l'amélioration génétique et le génie génétique pour le développement de nouvelles variétés,
10) la mécanisation des procédés pour l'optimisation de la main d'œuvre, ainsi que
11) la conservation de l'énergie et l'utilisation d'énergie renouvelable, contribuent tous à l'augmentation continuelle du rendement par unité de surface cultivée et de la qualité des produits offerts aux consommateurs.
À titre d'exemple, le rendement des tomates a augmenté de 120 à 150 p. cent au cours des 8-10 dernières années et celui du concombre de 80 à 100 p, alors que la consommation de l'énergie et les besoins de main-d'œuvre diminuaient. La qualité (visuelle, nutritive, organoleptique et nutraceutique) et l'innocuité des produits (sans PESTICIDES) sont maintenant des éléments clés des marchés des PLANTES ORNEMENTALES et des LÉGUMES de serre.